Quand souffle le vent du nord par Daniel Glattauer

Quand souffle le vent du nord par Daniel Glattauer
Pages : 348
Genre : fiction
Ma note : 5/5

Quand Souffle le Vent du Nord est un roman duquel je n’espèrais à vrai dire que très peu – et à tort! J’en ai commencé la lecture un soir tard, pensant ne lire que quelques pages avant le sommeil, et je fus rapidement envoûtée par cette série de courriels entre Léo et Emmi. Leurs échanges, généralement plutôt courts, commencent comme une joute verbale qui prend rapidement une forme plus intime, et c’est là l’enjeu principal du roman.

Certains ont dit que les échanges d’Emmi et Léo souffraient de pseudo-intellectualisme; je ne me poserai pas en désaccord avec ceux-ci, mais je dirai plutôt que c’est là ce qui m’a bien amusée dans leurs échanges. L’histoire d’une banale aventure en ligne devient ainsi quelque chose de plus intriguant, de plus captivant. Je fus parfois charmée, parfois amusée, parfois énervée par les deux personnages, mais ces réactions sont précisément ce qui me poussait à lire un courriel de plus, juste un, un seul petit dernier avant le coucher…

Si Emmi est celle qui m’a le plus particulièrement énervée lors de ces échanges, il faut dire que les deux personnages ne se présentent pas toujours sur leur meilleur jour. Ainsi, cette correspondance intime dévoile beaucoup des personnages sans ennuyer le lecteur dans l’anodin, ce qui fut une agréable surprise. Mon expérience avec les romans de type épistolaire est qu’il est souvent difficile de révéler les personnages et leur univers sans rappeler au lecteur qu’il lit un livre et non une correspondance privée. Ici, j’ai trouvé le résultat satisfaisant sur ce point.

J’ai adoré ce livre et c’est sans aucun doute un favori de 2012. Ceci dit, je ne suis pas certaine d’être aussi enthousiaste vis-à-vie de la suite. Bien qu’il est certain que je voudrai la lire, je dois dire que la conclusion de ce premier tome, qui comprend une certaine ouverture, m’avait beaucoup plue telle quelle.

Le Voyage d’Hiver par Amélie Nothomb

Le Voyage d’Hiver par Amélie Nothomb
Pages : 117
Genre : fiction
Ma note : 2,5/5

Après avoir été agréablement surprise par le plus récent roman de l’auteure, « Tuer le Père », j’ai décidé de donner une chance à cet ouvrage de Nothomb, que j’avais au moment de sa publication décidé de ne pas lire. Hé bien voilà, je me dis que j’aurais bien fait de suivre mon instinct et de passer mon tour pour ce bouquin, puisque ses qualités n’ont pas, pour moi, suffi à racheter ses fautes.

Quelques points positifs pour commencer; la plume de l’auteure est toujours aussi riche et j’ai pu apprécier en partie son humour, qu’elle retourne sans gêne contre elle-même. On ne peut le nier, Nothomb sait manier le verbe avec talent et les premières pages ont tout de suite sû éveiller ma curiosité.

La suite de l’aventure ne s’est cependant pas relevée aussi excitante que je l’avais espéré. L’histoire repose sur un humour noir, proche de la satire (ce que j’apprécrie généralement), et est narrée par l’un des personnages les moins sympathiques qu’il m’ait été donné de recontrer! Je me serais bien accomodée de celui-ci pour autant qu’il ait présenté d’autres forces; une intelligence remarquable, un charme irrésistible, un humour savoureux, peu importe! Malheureusement, l’humour est celui de l’auteure et non de son personnage, et je n’avais qu’une hâte, celle de terminer ce roman pour ne plus être en sa présence.

Je ne sais donc trop comment me placer par rapport à ce roman. Je crois que mon appréciation pour l’auteure aveugle un peu mon jugement, car si je suis bien honnête, je me dois d’admettre que ce livre compte parmis les moins bons que j’aie jusqu’à maintenant lus cette année.

Valentin par Yves Pelletier et Pascal Girard

Valentin  par Yves Pelletier et Pascal Girard
Pages : 136
Genre : Roman Graphique
Ma note : 5/5

Des dessins tout en douceur pour accompagner une histoire qui donne à sourire, voilà qui ne pourrait être plus parfait; et c’est ce que j’ai trouvé dans Valentin!

Si Valentin se présente un peu comme une simple histoire de chat – la bête donne après tout son nom au bouquin – on trouve au fil des pages une histoire humaine, mature, parfois attendrissante et souvent drôle. Le ton du texte s’accorde d’ailleurs parfaitement avec les illustrations: les couleurs sont d’une douceur agréable, sans que le style ne soit pour autant enfantin.

Valentin présente surtout une histoire « vraie » : des personnages réalistes qui montrent forces et faiblesses, des moments parfois tristes, des hauts et des bas, mais le tout sans jamais sombrer dans un inconsolable drame. On sent de l’espoir et le désir d’être heureux dans chaque page, et la conclusion, bien qu’un peu précipitée (et c’est là, à mon avis, la seule faiblesse évidente de l’ouvrage), nous permet de clore le livre avec le sourire.

Au final, j’ai beaucoup apprécié. J’aimerais beaucoup voir une nouvelle collaboration entre auteur et artiste mais, faute de quoi, j’essaierai sans doute jeter un oeil aux oeuvres précédentes de Pascal Girard.